Scène 5
JULIETTE - Tu es si romantique. N'est-ce pas comme cela que l'on vous nomme désormais, tes amis Lamartine, Vigny, Musset, Mérimée, Delacroix et toi ? les « Romantiques » ?
HUGO - Je ne suis guère attaché aux étiquettes, tu le sais. Toute cette histoire a commencé avec le préface de ma pièce Cromwell, mais tout s'est accéléré avec la bataille publique autour d'Hernani.
JULIETTE - Raconte-moi !
HUGO - J’avais envoyé un exemplaire de la pièce, Hernani, qui devait se jouer au Théâtre Français. Mais le censeur du Ministère de l'Intérieur a exigé des corrections et des suppressions sans lesquelles la pièce serait interdite. J'ai laissé paraître que j'allais accéder à ses demandes. Mais comme je pressentais qu'une cabale s'organisait contre moi, j'ai demandé à mes amis d'assister à la première représentation le 25 février 1830. (Il se lève et fait face au public comme s'il revoyait la scène depuis le plateau du Théâtre Français.) Il y avait là entre autres Théophile Gautier, qui portait pour l'occasion son désormais célèbre gilet rouge, Gérard de Nerval, de Vigny, Berlioz, Dumas. Chateaubriand, pour ma plus grande fierté était présent dans la salle. Mes amis avaient pour mission de défendre la pièce en applaudissant à tout rompre. Mais la cabale s'était bien organisée, aidée en cela par la censure. Et pendant la pièce, l'atmosphère était très tendue. Des cris jaillissaient, on sifflait mes attaques contre le roi, de vraies bagarres ont éclaté entre mes partisans et mes ennemis... Mademoiselle Mars, Firmin, Michelot et Joanny qui avaient les rôles principaux ont tenu bon, jusqu'au baisser de rideau.
JULIETTE - De véritables bagarres ? Dans la salle ? Moi qui adore cette pièce au point d'en connaître certaines scènes par coeur, je ne comprends pas. Que reprochait-on à ta pièce pour en arriver à une telle violence ?
HUGO - Comme je l'avais expliqué dans ma préface de Cromwell, je crois au libéralisme en littérature. Je plaide pour la liberté de l'art contre la dictature des systèmes, des codes et des règles. Par exemple, je ne crois pas au bien fondé de l'unité de lieu. Pourquoi toute une pièce devrait-elle se dérouler au même endroit ? Et bien, non ! Je n'y crois pas. C'est pour cela que l'action d'Hernani se joue tantôt dans la chambre de Dona Sol tantôt au fond d'une grotte. Les partisans de la littérature classique ne me l'ont pas pardonné. C'est en somme une nouvelle bataille entre les Anciens et les Modernes. Et sous prétexte que je fais déborder l'alexandrin sur plusieurs répliques, il ont crié au scandale ! Moi, Victor Hugo, j'aurais assassiné l'alexandrin !
JULIETTE - Eh bien moi, j'adore ta pièce, Victor. Surtout la scène 4 de l'acte 2 quand Dona Sol est prête à tout quitter pour suivre Hernani dont elle est amoureuse, au risque de perdre son honneur et sa vie. Je comprends cette femme et j'ai parfois l'impression de suivre son chemin...
Elle se lève. On comprend qu'ils vont rejouer la scène.
Scène 6
JULIETTE/DOÑA SOL, saisissant la main d'Hernani. - Maintenant, fuyons vite.
« Le spectacle entre dans le programme scolaire d’éducation à la citoyenneté et civique. A l’issue de la représentation, un débat très animé a été mené par l’acteur sur le thème de la dictature dans sa plus vaste expression. »
OUEST-FRANCE
« Le comédien fait naître le débat entre les élèves eux-mêmes. Le sens démocratique, le respect des autres, le refus de la pensée unique sont autant d’élément de la vie qui passent par l’éducation. C’est sur ce principe que la mise en scène et le jeu d’Arnaud Beunaiche parvient à atteindre son but. Il a réussi à insuffler aux élèves le courage d’affirmer leurs opinons. »
LE MAINE-LIBRE
« Un bel exemple de participation à la démocratie. »
RFO La Réunion
« Le succès de ces représentations a montré la grande pertinence de son travail de comédien et de metteur en scène. »
Madame LECLERE-GUILLOMO
Principale du collège Majorelle, Marrakech (Maroc)
« Arnaud Beunaiche adapte avec talent ses pièces de théâtre aux différents publics en s’attachant à une interactivité très enrichissante pour nos élèves.
Monsieur JEAN-PIERRE PASQUIOU
Proviseur du lycée français de Djibouti
« Je tiens à remercier monsieur Arnaud Beunaiche pour ce travail particulièrement utile et de très belle facture. »
Son Excellence, Monsieur BOUBACAR ISSA ABDOURHAMANE,
Ambassadeur de la francophonie
« Avec « V comme Hugo », le spectateurs se plonge dans l’intimité de l’écrivain. À la veille de son plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort, Victor Hugo soupe avec sa maîtresse Juliette Drouet. Avec beaucoup d’originalité, la pièce fait à la fois le bilan de sa vie passée et annonce son futur roman, « Les Misérables ».
LA VOIX DU NORD
« Une représentation pas comme les autres pour plonger dans la vie de Hugo sous de multiples facettes. » LE COURRIER PICARD
Les jambes allongées au soleil, on ne parlait pas vraiment avec Charlie, on échangeait des pensées qui nous couraient dans la tête, sans bien faire attention à ce que l’autre racontait de son côté. Des moments agréables, où on laissait filer le temps en sirotant un café. Lorsqu’il m’a dit qu’il avait dû faire piquer son chien, ça m’a surpris, mais sans plus. C’est toujours triste un clebs qui vieillit mal, mais passé quinze ans, il faut se faire à l’idée qu’un jour ou l’autre il va mourir.
Tu comprends, je pouvais pas le faire passer pour un brun, il m'avait dit. Ben, un labrador, c’est pas trop sa couleur, alors je lui avais demandé ce qu'il avait comme maladie. C’est pas la question, c’était pas un chien brun, c’est tout. Mince alors, comme pour les chats, maintenant. Oui, pareil.
Pour les chats, j’étais au courant. Le mois dernier, j’avais dû me débarrasser du mien, un de gouttière qui avait eu la mauvaise idée de naître blanc, taché de noir. C’est vrai que la surpopulation des chats devenait insupportable, et que d’après ce que les scientifiques de l’État national disaient, il valait mieux garder les bruns. Que des bruns. Tous les tests de sélection prouvaient qu’ils s’adaptaient mieux à notre vie citadine, qu’ils avaient des portées peu nombreuses et qu’ils mangeaient beaucoup moins. Ma foi, un chat c’est un chat, et comme il fallait bien résoudre le problème d’une façon ou d’une autre, va pour le décret qui instaurait la suppression des chats qui n’étaient pas bruns. Les milices de la ville distribuaient gratuitement des boulettes d’arsenic. Mélangées à la pâtée, elles expédiaient les matous en moins de deux. Mon cœur s’était serré, puis on oublie vite.
Les chiens, ça m’avait surpris un peu plus, je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que c’est plus gros, ou que c’est le compagnon de l’homme, comme on dit. En tout cas, Charlie venait d’en parler aussi naturellement que je l’avais fait pour mon chat, et il avait sans doute raison. Trop de sensiblerie ne mène pas à grand-chose, et pour les chiens, c’est sans doute vrai que les bruns sont plus résistants. On n’avait plus grand-chose à se dire, on s'était quittés, mais avec une drôle d’impression. Comme si on ne s’était pas tout dit. Pas trop à l’aise.
Quelque temps après, c’est moi qui avais appris à Charlie que le Quotidien de la ville ne paraîtrait plus. Il en était resté sur le cul: le journal qu’il ouvrait tous les matins en prenant son café crème!
Ils ont coulé? Des grèves, une faillite ?
Non, non, c’est à la suite de l’affaire des chiens.
Des bruns?
Oui, toujours. Pas un jour sans s’attaquer à cette mesure nationale. Ils allaient jusqu’à remettre en cause les résultats des scientifiques. Les lecteurs ne savaient plus ce qu’il fallait penser, certains même commençaient à cacher leur clébard!
A trop jouer avec le feu...
Comme tu dis, le journal a fini par se faire interdire.
Mince alors, et pour le tiercé?
Ben mon vieux, faudra chercher tes tuyaux dans les Nouvelles Brunes, il n’y a plus que celui-là. Il paraît que côté courses et sports, il tient la route.
Puisque les autres avaient passé les bornes, il fallait bien qu’il reste un canard dans la ville, on ne pouvait pas se passer d’informations tout de même.
J’avais repris ce jour-là un café avec Charlie, mais ça me tracassait de devenir un lecteur des Nouvelles brunes. Pourtant, autour de moi les clients du bistrot continuaient leur vie comme avant : j’avais sûrement tort de m’inquiéter.
Après, ça avait été au tour des livres de la bibliothèque, une histoire pas très claire, encore. Les maisons d’édition qui faisaient partie du même groupe financier que le Quotidien de la ville étaient poursuivies en justice et leurs livres interdits de séjour sur les rayons des bibliothèques. Il est vrai que si on lisait bien ce que ces maisons d’édition continuaient de publier, on relevait le mot chien ou chat au moins une fois par volume, et sûrement pas toujours assorti du mot brun. Elles devaient bien le savoir tout de même.
Faut pas pousser, disait Charlie, tu comprends, la nation n’a rien à y gagner à accepter qu’on détourne la loi, et à jouer au chat et à la souris. Brune, il avait rajouté en regardant autour de lui, souris brune, au cas où on aurait surpris notre conversation.
Par mesure de précaution, on avait pris l’habitude de rajouter brun ou brune à la fin des phrases ou après les mots. Au début, demander un pastis brun, ça nous avait fait drôle, puis après tout, le langage c’est fait pour évoluer et ce n’était pas plus étrange de donner dans le brun, que de rajouter putain con, à tout bout de champ, comme on le fait par chez nous. Au moins, on était bien vus et on était tranquilles. On avait même fini par toucher le tierce. Oh, pas un gros, mais tout de même, notre premier tiercé brun. Ça nous avait aidés à accepter les tracas des nouvelles réglementations.
Un jour, avec Charlie, je m’en souviens bien, je lui avais dit de passer à la maison pour regarder la finale de la Coupe des coupes, on a attrapé un sacré fou rire. Voilà pas qu’il débarque avec un nouveau chien! Magnifique, brun de la queue au museau, avec des yeux marrons.
Tu vois, finalement il est plus affectueux que l’autre, et il m’obéit au doigt et à l’œil. Fallait pas que j’en fasse un drame du labrador noir.
À peine il avait dit cette phrase que son chien s’était précipité sous le canapé en jappant comme un dingue. Et gueule que je te gueule, et que même brun, je n’obéis ni à mon maître ni à personne! Et Charlie avait soudain compris.
Non, toi aussi?
Ben oui, tu vas voir.
Et là, mon nouveau chat avait jailli comme une flèche pour grimper aux rideaux et se réfugier sur l’armoire. Un matou au regard et aux poils bruns. Qu’est-ce qu’on avait ri. Tu parles d’une coïncidence!
Tu comprends, je lui avais dit, j’ai toujours eu des chats, alors... Il est pas beau, celui-ci
Magnifique, il m’avait répondu.
Puis on avait allumé la télé (il met en route la retransmission sportive) pendant que nos animaux bruns se guettaient du coin de l’œil.
Je ne sais plus qui avait gagné, mais je sais qu’on avait passé un sacré bon moment, et qu’on se sentait en sécurité. Comme si de faire tout simplement ce qui allait dans le bon sens dans la cité nous rassurait et nous simplifiait la vie. La sécurité brune, ça pouvait avoir du bon. Bien sûr, je pensais au petit garçon que j’avais croisé sur le trottoir d’en face, et qui pleurait son caniche blanc, mort à ses pieds. Mais après tout, s’il écoutait bien ce qu’on lui disait, les chiens n’étaient pas interdits, il n’avait qu’à en chercher un brun. Même des petits, on en trouvait. Et comme nous, il se sentirait en règle et oublierait vite l’ancien.
Et puis hier, incroyable, moi qui me croyais en paix, j’ai failli me faire piéger par les miliciens de la ville, ceux habillés de brun, qui ne font pas de cadeau. Ils ne m’ont pas reconnu, parce qu’ils sont nouveaux dans le quartier et qu’ils ne connaissent pas encore tout le monde. J’allais chez Charlie. Le dimanche, c’est chez Charlie qu’on joue à la belote. J’avais un pack de bières à la main, c’était tout. On devait taper le carton deux, trois heures, tout en grignotant. Et là, surprise totale: la porte de son appart avait volé en éclats, et deux miliciens plantés sur le palier faisaient circuler les curieux. J’ai fait semblant d’aller dans les étages du dessus et je suis redescendu par l’ascenseur. En bas, les gens parlaient à mi-voix.
Pourtant son chien était un vrai brun, on l’a bien vu, nous!
Ouais, mais à ce qu’ils disent, c’est que, avant, il en avait un noir, pas un brun. Un noir.
Avant?
Oui, avant. Le délit maintenant, c’est aussi d’en avoir eu un qui n’aurait pas été brun. Et ça, c’est pas difficile à savoir, il suffit de demander au voisin.
J’ai pressé le pas. Une coulée de sueur trempait ma chemise. Si en avoir eu un avant était un délit, j’étais bon pour la milice. Tout le monde dans mon immeuble savait qu’avant j’avais eu un chat noir et blanc. Avant! Ça alors, je n’y aurais jamais pensé!
Ce matin, Radio Brune a confirmé la nouvelle. Charlie fait sûrement partie des cinq cents personnes qui ont été arrêtées.
Ce n’est pas parce qu’on aurait acheté récemment un animal brun qu’on aurait changé de mentalité. Avoir eu un chien ou un chat non conforme, à quelque époque que ce soit, est un délit. Injure à l’État national.
Et j'ai bien noté la suite :
Même si on n’a pas eu personnellement un chien ou un chat non conforme, mais que quelqu’un de sa famille, un père, un frère, une cousine par exemple, en a possédé un, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie, on risque soi-même de graves ennuis.
Je ne sais pas où ils ont amené Charlie. Là, ils exagèrent. C’est de la folie. Et moi qui me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun. Bien sûr, s’ils cherchent avant, ils n’ont pas fini d’en arrêter, des proprios de chats et de chiens.
Je n’ai pas dormi de la nuit. J’aurais dû me méfier des Bruns dès qu’ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait du dire non. Résister davantage, mais comment? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non? On frappe à la porte ? Si tôt le matin, ça n’arrive jamais. J’ai peur. Le jour n’est pas levé, il fait encore brun dehors. J’arrive.
« Un spectacle de qualité, magnifiquement interprété. Les décors sont splendides. La représentation interactive était à la fois instructive et ludique. Un très bon lien entre les cours de français et d’histoire. »
Madame LAURENCE HANOUS,
Enseignante de français à Orléans
« Arnaud Beunaiche, auteur et metteur en scène, adapte avec talent ses pièces de théâtre aux différents publics en s’attachant à une interactivité très enrichissantes pour nos élèves. »
Monsieur JEAN-PIERRE PASQUIOU
Proviseur du lycée français de Djibouti
«La Compagnie Emporte-Voix, créée en 2004, ambitionne de défendre le patrimoine culturel français ainsi que la francophonie et cette compagnie se donne les moyens de son objectif. »
OUEST FRANCE
MARIE RAGUENEAU. - Cet enterrement en pleine nuit était tellement émouvant…
LA GRANGE. - Tous ces gens réunis pour accompagner la dépouille de Molière jusqu’au cimetière Saint-Joseph… C’était un spectacle bien étrange.
MARIE RAGUENEAU. - Armande, elle-même, a été surprise d’une telle affluence pour des funérailles tenues secrètes.
LA GRANGE. - Tu as vu, elle a même dû jeter quelques pistoles à la foule des badauds pour leur demander de retourner chez eux dire une prière pour Molière !
MARIE RAGUENEAU. - Armande est une brave femme. Elle a dû supplier notre roi d’intercéder auprès de l’archevêque de Paris. Sans cela Molière n’aurait jamais été inhumé dans un cimetière chrétien…
LA GRANGE. - Et il aurait rejoint la fosse commune comme tous les comédiens. Je ne comprends pas pourquoi cette condition de comédien devrait nous condamner à l’Enfer éternel… Mais le temps presse, hâtons-nous de faire l’inventaire et de ranger l’atelier de la troupe. Il faut nous préparer à rejoindre le Théâtre de Guénégaud qui a accepté de nous accueillir. Mais pourquoi sommes-nous les seuls ici ? La Duparc et La Brie ne doivent-ils pas nous rejoindre ?
MARIE RAGUENEAU. – La Duparc ! La Duparc ! tu n’as plus que son nom à la bouche depuis quelque temps !
LA GRANGE. – Ne sois donc pas si jalouse, tu sais bien que mon cœur est tout à moi ! Aide-moi plutôt à plier ce drap .
MARIE RAGUENEAU. - Crois-tu que l’Illustre Théâtre va survivre à la mort de Molière ?
LA GRANGE. - Je ne sais pas. Madeleine Béjart qui avait créé la troupe nous a quittés, maintenant c’est au tour de Molière… Avec son décès, nous avons perdu un comédien mais aussi un auteur, un metteur en scène, un directeur de troupe. C’est à nous maintenant de perpétuer son œuvre et de la transmettre. Notre travail sera un hommage à notre maître.
MARIE RAGUENEAU. - Quand je pense à lui, je ne peux m’empêcher de le revoir sur scène… Argan aura donc été son dernier rôle… Mais pourquoi a-t-il tant insisté pour jouer le Malade Imaginaire, lui qui souffrait tellement de ses fluxions de poitrine ?
« La mise en scène enlevée nécessite une performance à la fois physique et artistique. »
OUEST FRANCE
« Textes et mise en scène rendent un hommage de grande qualité aux grands auteurs francophones et sont une illustration idéale des programmes scolaires en vigueur. »
Son Excellence, ISSA ABOURHAMANE, Ambasseur de la francophonie
« Le succès de ses représentations a montré la grande pertinence du travail de comédien et de metteur en scène d’Arnaud Beunaiche. »
Madame LECLERE GUILLOMO, Principale du collège Majorelle, Marrakech (Maroc)
« Une écriture théâtrale à la fois ludique et pédagogique. »
Monsieur Stéphane GIRARD, Proviseur du Lycée Théodore Monod, Nouakchott (Mauritanie)
« Tout au long du spectacle, l’histoire paraît mystérieuse, peut-être perçue comme insignifiante jusqu’au drame final, horrible. Le public cesse alors de rire. Définitivement. Et s’inquiète. Vraiment. A voir absolument, pour être dépaysé. Doucement effrayé, aussi. »
Monsieur OLIVIER PRADEL,
Les Trois Coups
« La représentation laisse les spectateurs médusés, littéralement cloués sur leurs sièges, tétanisés sur place. On a pu entendre, au sortir de la salle des « Ce que j’ai eu peur ! » attestant ainsi de l’impact du jeu de l’acteur sur le jeune public, et de la force, encore actuelle, d’un texte du 19ème siècle. »
Monsieur DUBUS
Enseignant de Français, Briare
14 août. — Je suis perdu ! Quelqu’un possède mon âme et la gouverne ! quelqu’un ordonne tous mes actes, tous mes mouvements, toutes mes pensées. Je ne suis plus rien en moi, rien qu’un spectateur esclave et terrifié de toutes les choses que j’accomplis. Je désire sortir. Je ne peux pas. Il ne veut pas ; et je reste, éperdu, tremblant, dans le fauteuil où il me tient assis. Je désire seulement me lever, me soulever, afin de me croire encore maître de moi. Je ne peux pas ! Je suis rivé à mon siège ; et mon siège adhère au sol, de telle sorte qu’aucune force ne nous soulèverait.
Puis, tout d’un coup, il faut, il faut, il faut que j’aille au fond de mon jardin cueillir des fraises et les manger. Et j’y vais. Je cueille des fraises et je les mange ! Oh ! mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Est-il un Dieu ? S’il en est un, délivrez-moi, sauvez-moi ! secourez-moi ! Pardon ! Pitié ! Grâce ! Sauvez-moi ! Oh ! quelle souffrance ! quelle torture ! quelle horreur !
DU THEATRE POUR TOUS
Recueil de cinq pièces de théâtre
Auteur : Arnaud Beunaiche
10€ l’exemplaire (hors frais de port)
Format poche (11x18 cm), 306 pages, ISBN : 9782955573709
Olympe-sur-Seine, Merci Monsieur Molière, V comme Hugo, Complot Royal, Adjugé (presque) vendu !
Quels points communs peut-on trouver entre Molière, Zeus, Hugo, Vatel et Kandinsky? Une même envie pour un auteur dramatique de faire redécouvrir de grandes pages classiques, des oeuvres majeures, de belles histoires, drôles, romantiques ou tragiques.
A travers ces cinq courtes pièces de théâtre, Arnaud Beunaiche rend hommage aussi bien aux maîtres de la comédie, de la gastronomie que de l'art pictural.
S'instruire, se divertir, ressentir, comprendre l'autre et le monde... Le théâtre permet tout cela à la fois. Il participe aussi d'une culture commune, dernier rempart contre l'ignorance, la misère et la barbarie.
NOUVEAUX MONDES
Drame historique
Auteur : Arnaud Beunaiche
Préface : Aurélie Houdebert
5€ l’exemplaire (hors frais de port)
Format poche (11x18cm), 74 pages, ISBN : 978-2492146015
Suivi d’un dossier pédagogique sur les grands explorateurs.
Fernando de Triana s’apprête à embarquer avec Magellan pour un tour du monde périlleux. Il se souvient de ses deux voyages avec Colomb. Il rédige un journal intime dans lequel il est bien décidé à rétablir quelques vérités historiques... Vie à bord de la Santa Maria, esprit de conquête et d’aventure, rencontre avec les indigènes. Mais qui a véritablement découvert le Nouveau Monde ? Tout est une question de point de vue...
"Pleinemenent moderne, la pièce se situe au carrefour de deux genres en pleine expansion à la fin du XVème siècle et promis à un bel avenir : le récit de voyage autobiographique et le drame historique" (Aurélie Houdebert)
Zeus, sous les traits d’Edouard
Mais dites-moi, ma chère, connaissez-vous le charme de l'Olympe ? Une beauté comme vous, en d'autres époques, n'aurait pas manqué d'en fouler le sol et aurait mis bien des Dieux à ses pieds... Laissez-moi vous en décrire la splendeur.
Héra, sous les traits de Mélodie, qui s'assoit curieuse et amusée de l'entendre décrire l'Olympe
Je suis tout ouïe...
Zeus, sous les traits d’Edouard, rêveur
Les douze grands dieux de la Grèce habitaient donc sur l'Olympe, une inaccessible demeure. Montagne d'une masse imposante, l'Olympe était la cime la plus haute du monde grec. Sur cet Olympe radieux, chaque dieu avait son palais. On y goûtait une joie éternelle, se délectant donc de nectar et d'ambroisie. Vivant dans un bonheur constant, les dieux ne descendaient que rarement sur la Terre.
Héra/Mélodie, pour elle-même
C'était le bon temps...
Zeus, sous les traits d’Edouard
Parmi les divinités olympiennes, on comptait six déesses et six dieux. Zeus, leur chef suprême, Zeus, à la voix puissante, père des dieux et des hommes, maître de l'Ida, sauveur, protecteur des hôtes...
Héra/Mélodie
Oui bon, on a compris, Zeus quoi !
Le jour du grand départ avait été fixé au 3 août 1492. Une étrange excitation teintée d'angoisse nous avait tous envahis ce matin-là. Pendant la confession générale qui avait eu lieu sur le port, je me posais beaucoup de questions, sur ma vie future mais aussi sur ce personnage plein de mystères qui nous conduisait peut-être à notre perte. Mais l'assurance de ce Christophe Colomb, la dureté de son regard et la puissance de sa voix me rassuraient. Comme j'étais naïf ce matin-là sur le port de Palos ! Mais il n'était plus possible de reculer, déjà l'Amiral donna l'ordre d'appareiller. L'aventure commençait !
Très rapidement, il me fallut apprendre les rudiments de la navigation et croyez-moi, dans les premiers jours en mer, je m'égarais facilement à bord de la Santa María ! Les marins plus aguerris étaient rudes avec moi, sous prétexte que la moindre erreur mettait en péril la vie de l'équipage au complet. C'est pour cette raison qu'ils me donnaient des ordres que j'avais du mal à comprendre : « Affalez la vergue supérieure du mât de misaine ! » , « Briquez le pont arrière ! », « Déferlez les voiles latines ! ».
Je ne comprenais pas un traître mot à tous ces ordres, ce qui ne faisait qu'accroître la colère du marin qui me les hurlait. Mais par la grâce de Dieu, le matelot Alonso, lui-même au service d'un marin nommé Juan Rodrigues de Guinea, me vint en aide. Il prit le temps de m'apprendre tous ces mots qui m'étaient alors inconnus et qui allaient pourtant devenir pour les années à venir mon vocabulaire quotidien : mât de misaine, grand mât, mât de beaupré, haubans, vergues, cale, pont avant, gaillard, hune, ancre, gouvernail, proue, poupe, voiles latines, voiles carrées...
Plus de 42.000 spectateurs depuis 2004
France - Inde - Philippines - Maroc - Ethiopie - Qatar - Egypte -
Emirats Arabes Unis - Arabie Saoudite - Mauritanie - Djibouti - Kenya…
« Un spectacle enlevé, drôle et rythmé. » LA VOIX DU NORD
« La Compagnie Emporte-Voix, créée en 2004, ambitionne de défendre le patrimoine culturel français ainsi que la francophonie et cette compagnie se donne les moyens de son objectif. » OUEST FRANCE
« Arnaud Beunaiche met sa plume au service des programmes scolaires pour contribuer à l’apprentissage de la culture et de la langue françaises par les plus jeunes. »
Son Excellence, Monsieur FREDERIC BONTEMS,
Ambassadeur de France en Ethiopie
«Textes et mise en scène rendent un hommage de grande qualité aux grands auteurs francophones et sont une illustration idéale des programmes scolaires en vigueur.»
Son Excellence, Monsieur BOUBACAR ISSA ABOURHAMANE,
Ambassadeur de la francophonie
MADAME LOISEL - Cela m’ennuie de n’avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J’aurai l’air misère comme tout. J’aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée.
MONSIEUR LOISEL - Maintenant que la robe est achetée, enfin voyons Mathilde, tu n'y penses pas ! Tu mettras des fleurs naturelles. C’est très chic en cette saison. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques. Tu en mettras une là et deux autres là, par exemple.
MADAME LOISEL - Des fleurs ? Non... il n’y a rien de plus humiliant que d’avoir l’air pauvre au milieu de femmes riches.
MONSIEUR LOISEL - Il y a bien une autre solution...
MADAME LOISEL - Laquelle ?
MONSIEUR LOISEL - Des bijoux factices, qui imitent les vrais.
MADAME LOISEL - Tu n'y penses pas ! Non, je n'oserai pas m'approcher de qui que ce soit, j'aurais trop peur qu'on s'en aperçoive.
MONSIEUR LOISEL - Mais personne ne peut faire la différence.
MADAME LOISEL - Moi, je le saurais, je le sentirais, je ne penserais qu'à cela. Ma soirée serait gâchée. A quoi bon y aller dans ces conditions ?
MONSIEUR LOISEL - Je sais ! Que tu es bête ! Va donc trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez amie avec elle pour faire cela.
MADAME LOISEL, criant de joie - C’est vrai. Je n’y avais point pensé.
MENTIONS LEGALES : N° SIRET : 481.483.535.00037 - N° LICENCE DE SPECTACLE : PLATESV-R-2020-006106- Code APE : 9001Z
« Un tourbillon d’émotions et d’humour… Une touche de modernité incroyable.
- C’est passé trop vite ! C’est génial le théâtre ! À quand une prochaine représentation ? - sont les phrases qui revenaient sans cesse dans la bouche des élèves. » LA NOUVELLE REPUBLIQUE
« Ce spectacle de théâtre prouve la richesse, la variété mais surtout la modernité des textes de Molière. Merci Monsieur Molière! redonne à la comédie classique des lettres de noblesse auprès d’un public qui n’est plus habitué à la langue du XVIIème siècle. C’est une invitation à (re)découvrir des textes aussi variés dans leur rythme, que dans leur sujet ou leur genre. »
Le Bulletin du Centre Culturel Français, Doha (Qatar)
« Un succès unanime, la vivacité de votre jeu, l'intérêt de vos textes et l'intimité avec le public ont captivé les adultes et fasciné les enfants. »
Madame BEATRICE DE ANDIA,
Présidente des amis d’Azay-le-Rideau
« Succès devant les élèves ! Les textes et les mises en scène d’Arnaud Beunaiche pour la Compagnie Emporte-Voix rendent un hommage de grande qualité aux grands auteurs francophones et sont une illustration idéale des programmes scolaires en vigueur. J’ai moi-même pu apprécié la grande qualité de son art en assistant à la représentation de « La Parure » de Guy de Maupassant. Ce spectacle démontre tout le sérieux, l'enthousiasme et la passion que manifeste Arnaud Beunaiche pour défendre la francophonie. »
Son Excellence, Monsieur BOUBACAR ISSA ABDOURHAMANE,
Ambasseur de la francophonie
« J’ai pu assister à la mise en scène de « La Parure » d'après Guy de Maupassant. Ce spectacle a reçu un accueil enthousiaste auprès du public. Je félicite la compagnie Emporte-Voix pour ce travail de très belle facture. »
Son Excellence, Monsieur FREDERIC BONTEMPS,
Ambassadeur de France en Ethiopie
MATIN BRUN 2.0
D’après l’oeuvre de Frank Pavlof, avec des textes de Stéphane Hessel et Martin Niemöller
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Mise en scène : Arnaud Beunaiche
Interprétation : Arnaud Beunaiche et André Philips (voix off)
Durée : 1h
Public : familial à partir de 12 ans
Registre : Drame
Tarif : 1.000€ pour une représentation unique
Tarif à négocier en cas de programmation récurrente
+ frais de déplacement (0,50€/km + péages)
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Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat Brun. Dans la vie, ils vivent d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote.
Ni des héros, ni de purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.
Pourtant, tour à tour les libertés individuelles et collectives sont violées tandis que s’installe la censure.
…Jusqu’au jour où Charlie est arrêté. N’est-il pas déjà trop tard ?
Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?
Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ?